La prévision de ces cataclysmes est
encore difficile à établir. Mais, des signes précurseurs, tels que des petits
séismes, la température et
des émanations de gaz, permettent de nous avertir et on peut ainsi évacuer les
populations aux alentours. De plus, en 1983 sur l'Etna, on est arrivé à détourner
le cours de la lave.
Déjà vers la fin de l'année 1913 au
Japon, des scientifiques sont arrivés à enregistrer les tremblements de terre.
Lorsqu'ils s'aperçurent que le nombre de ces tremblements avait considérablement
augmenté, ils décidèrent d'évacuer la population. C'est ainsi que le 12
janvier, l'éruption débutait
par une énorme explosion . La ville, désertée par ses habitants, fut
recouverte d'une épaisse couche de cendres et de blocs brûlants tandis qu'un
sombre panache s'élevait dans le ciel jusqu'à 10000 km de hauteur. Cette épisode
s'est répété, il y a pas si longtemps que cela, à Montserrat, où la
capitale, évacuée de ses habitants auparavant, fut recouverte de cendres brûlantes
et fut ainsi entièrement détruite. Ainsi, si l'homme n'est pas capable de maîtriser
les éruptions volcaniques, il
peut en revanche prévoir ces cataclysmes.
Divers moyens existent afin de prévoir
ces éruptions : des plus
archaïques aux plus scientifiques. Le premier est peut-être l'instinct des
animaux. On a souvent remarqué dans la chaîne volcanique des Virunga, en
Afrique, que quelques heures avant le réveil d'un volcan,
les animaux se taisent et fuient éperdument la région menacée. Mais les
hommes ont inventé de nombreux appareils scientifiques qui remplacent les
instincts des hommes et des animaux.
Le premier appareil est un sismographe,
il sert à enregistrer les tremblements du sol. Cet instrument consiste en un
pendule suffisamment lourd pour résister, grâce à son inertie et à son mode
de suspension, aux mouvements du sol. Lors d'un tremblement, l'appareil reste
fixe mais le sol bouge. Donc en installant, sous le pendule, une plume en
contact avec une feuille de papier qui, elle est solidaire du sol, donc soumise
aux vibrations, il s'y inscrira une ligne brisée caractéristique que l'on
appelle un sismogramme.
Maintenant, il existe des sismographes
perfectionnés,dont la plume a été remplacée par un rayon lumineux dirigé
sur un papier photographique. Bien sûr, il faut que le mouvement du pendule
soit très rapide, afin que les oscillations dues à une secousse ne soient pas
perturbées par celles, affaiblies, provoquées par la secousse antérieure.
D'autres, utilisent une masse aimantée entourée d'une bobine qui remplace le
lourd pendule pesant parfois des centaines de kilogrammes.
Mais, les tremblements de terre ne sont
pas toujours dus à une éruption
volcanique. C'est pourquoi les chercheurs ont trouvé des méthodes de mesure de
dilatation du sol : les tiltmètres et les géodimètres. Ces derniers appareils
utilisent un rayon laser qui permet de mesurer de grandes distances avec une précision
très importante. Par exemple, sur un kilomètre, on peut mesurer une variation
de 1 centimètre. Donc, en appliquant le laser à la mesure des changements du
diamètre des cratères, on obtient une nouvelle méthode de prévision.
De plus, il arrive souvent que la température
des fumerolles d'un cratère augmente avant une éruption.
C'est pourquoi les chercheurs mesurent la température et analysent les
changements de composition des émanations gazeuses. D'autre part, ils
photographient tous les points chauds du globe à l'infrarouge grâce à des
satellites (Nimbus et E.R.T.S.).
Il existe encore bien d'autres méthodes
adaptées à des volcans
particuliers. Ainsi, les savants savent que le magnétisme d'une roche diminue
quand on la chauffe. Donc, selon eux, la baisse de magnétisme enregistrées
seraient dues au magma qui s'élève
dans la cheminée. Ils vont même jusqu'à prétendre que l'activité volcanique
est liée avec les marées et le nombre de tâches solaires. Ce fait irréfutable
n'a pu être expliqué, mais il est vrai que plus les tâches sur le Soleil sont
nombreuses, plus les éruptions
volcaniques sont fortes, et plus les explosions sont violentes.
La connaissance des savants sur les
entrailles de la terre reste très modeste, mais un jour, peut-être, on
arrivera à prévoir toutes les éruptions
et à canaliser toute l'énergie issue du volcanisme.