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Elles s'inscrivent dans des pas de temps assez courts (jour,
semaine… ) et sur des espaces réduits, depuis les milieux confinés
jusqu'à l'échelle d'une agglomération. |
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> Le dioxyde de soufre ou l'anhydride sulfureux (SO2) ![]() |
Son origine est liée à la présence de soufre, impureté qui est contenue dans presque tous les combustibles fossiles, notamment le fuel et le charbon ; leur combustion oxydant le soufre en oxyde de soufre.
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Les particules en suspension |
La composition des particules qui interviennent dans
l'atmosphère reste complexe à déterminer vu qu'elles résultent de mélanges
de substances et d'agrégats dont l'origine, la granulométrie et la
composition chimique varient en fonction du temps et de l'environnement.
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> Les oxydes d'azote (NOx) |
Ils sont constitués du monoxyde d'azote (NO) à 90-95 %
environ et du dioxyde d'azote (NO2). Le NO se forme par combinaison de
l'azote (N2) et de l'oxygène (O2) de l'air lors de combustions à hautes
températures. Il est ensuite rapidement oxydé en NO2 par d'autres
polluants atmosphériques tels que l'O2 ou l'O3. Le dioxyde d'azote peut
alors être considéré comme un polluant secondaire.
C'est pour cela que ce polluant reste un bon indicateur du trafic automobile. Le reste provient des sources fixes de combustion telles que les centrales thermiques de production électrique, les installations de chauffage ou encore les usines d'incinération. Les NOx sont à l'origine des dépôts acides avec le SO2 et participent à la pollution photochimique. En effet, ils se transforment en des composés très dangereux, les peroxyacylnitrates (PAN) dans les atmosphères urbaines polluées et ensoleillées. Ces dernières sont le siège de diverses réactions conduisant à la formation d'O3, lequel va à son tour agir sur d'autres polluants, par exemple les hydrocarbures imbrûlés, qu'il oxyde en peroxyacycles. La réaction de ces derniers avec les oxydes d'azote
produit des PAN, lesquels sont particulièrement toxiques à la fois pour
les végétaux et les animaux. De plus, à des concentrations élevées,
les oxydes d'azote peuvent engendrer des maladies respiratoires
chroniques. |
> Le monoxyde de carbone (CO) |
C'est un gaz inodore et incolore qui représente le
principal polluant de l'air (quantitativement) et résulte de la
combustion incomplète et rapide des combustibles et carburants. C'est
pourquoi il est associé aux transports routiers (à l'essence notamment),
aux procédés industriels à combustion en général. Ce polluant est un
bon indicateur des conditions de trafic (congestion, fluidité…) et de
l'évolution de la part des véhicules diesel et essence dans la structure
du parc automobile. A forte dose, il agit sur l'hémoglobine qui ne fixe plus l'oxygène et peut engendrer des lésions du système nerveux et des troubles cardio-vasculaires. En effet, une asphyxie générale de l'organisme, et plus particulièrement du cerveau peut survenir, ce qui conduirait à une grande fatigue, des céphalées, des dépressions et des complications neuropsychiques (F. VERLEY, 1994). |
> Les composés organiques volatils ![]() |
L'Environmental Protection Agency des Etats-Unis propose la
définition suivante : "On appelle composé organique volatil
(COV) tout composé organique qui, une fois libéré dans l'atmosphère,
peut y demeurer pendant un temps suffisamment long pour participer à des
réactions photochimiques. Bien qu'il n'y ait pas de démarcation nette
entre les composés volatils et non volatils, les composés qui s'évaporent
rapidement aux températures ambiantes constituent la part principale des
COV. La quasi-totalité des composés organiques qui peuvent être considérés
comme des COV ont une tension de vapeur > 0,1 mm de Hg à 20 °C sous
une atmosphère." Les COV regroupent de nombreuses espèces parmi lesquelles :
Ces substances ont des propriétés chimiques et toxicologiques qui varient d'un composé ou d'une famille à l'autre. Les effets sur la santé vont de la simple gêne olfactive, à l'irritation (aldéhydes), à une diminution de la capacité respiratoire jusqu'aux effets mutagènes et cancérogènes (comme le benzène et benzo(a)pyrène) Parmi ces polluants celui qui est le plus connu et le plus suivi est le benzène. L'évolution des concentrations en benzène montre une baisse depuis 1994 sur trois sites de mesure d'AIRPARIF, (le réseau de surveillance de la pollution en Île-de-France) la place Victor Basch et la rue de Dantzig étant des stations de trafic respectivement de circulation intense et moyenne. L'objectif de qualité de 2 µg.m-3 en moyenne annuelle est nettement dépassé. Ce polluant demeure donc très préoccupant. |
> Les métaux lourds |
Ils sont nombreux et l'on retrouve comme éléments majeurs
: le plomb (Pb), le fer (Fe), l'aluminium (Al), le zinc (Zn) et le magnésium
(Mg) Ils sont issus majoritairement des usines d'incinération de déchets
et du trafic automobile. Le plomb provient principalement de la combustion des additifs au plomb contenu dans l'essence."Incorporé de façon systématique à l'essence en raison de ses propriétés antidétonantes, il constitue à lui seul 80% des 1 000 tonnes qui sont rejetées, chaque année, dans l'atmosphère. Heureusement, sa teneur dans les carburants a été progressivement réduite, jusqu'à son interdiction définitive le 1er janvier 2000. Résultat : en dehors de quelques agglomérations industrielles comme Dunkerque, plus aucune ville ne connaît de taux important de plomb dans l'air. « Et cela va continuer à baisser, au rythme du renouvellement du parc automobile», assure Philippe Vesseron, directeur de la prévention des pollutions et des risques au ministère de l'Environnement (02/03/2000). Avec la baisse puis la suppression de la quantité de plomb dans l'essence, ce polluant perd aujourd'hui sa pertinence en tant qu'indicateur de la pollution automobile. Or, le plomb particulaire, supporté par les particules fines en suspension dans l'air, est fixé par l'organisme. C'est un toxique neurologique, hématologique et rénal. Il faut noter que les voies d'imprégnation de ce dernier sont multiples et la part atmosphérique reste très réduite. Même sur des sites à fort trafic les concentrations en plomb décroissent nettement. Depuis 1994, les teneurs tendent à se stabiliser à un niveau relativement bas (entre 0,15 et 0,3 µg.m-3) en raison d'un usage maintenant bien établi des carburants non plombés (Super98, Super95 et gazole) sur la région. Pour les autres métaux lourds, le nickel, le cadmium et l'arsenic, leur dangerosité est liée, entre autres, à des propriétés cancérigènes. |