Selon le rapport d’éminents
scientifiques, spécialistes de l’environnement et écologistes,
" chaque jour, trois cent cinquante cadavres humains,
mille cinq cents tonnes de bois et presque le même poids de
carcasses animales sont jetés dans le Gange ".
Depuis d’innombrables générations,
le Gange nourrit une plaine très fertile et très étendue. De
leur naissance à leur mort, 300 millions d’Indiens en sont dépendants.
Chaque jour, ils y font leurs ablutions, purifications religieuses
qui leur permettent de communier avec le fleuve sacré.
Aujourd’hui, le Gange –2 725 km–
est l’un des fleuves les plus pollués du monde. Il charrie tout
ce que la terre peut rêver de plus sale, de plus nocif à la santé
des êtres humains, des animaux et des
poissons, et de
l’environnement en général.
Selon le rapport du Ganga Action Plan (GAP), les principales
sources de pollution du Gange sont les déchets urbains et
industriels liquides. L’écoulement des égouts serait à 75 %
responsable de la destruction de l’écosystème du fleuve.
La pollution est partout, et elle
s’aggrave de jour en jour. Le caractère sacré du Gange a
jusqu'à présent empêché toute tentative de dépollution.
.
Heureusement,
le GAP a pu convaincre les autorités. Des usines de traitement des eaux
devraient ainsi voir le jour. L’objectif est de purifier l’eau, mais
aussi de récupérer du gaz et de l’engrais à partir des déchets. Il
consiste par ailleurs en la construction de barrages pour isoler les eaux
souillées, au lancement de programmes sanitaires économiques, et surtout
à la sensibilisation de la population au grave problème de pollution qui
les entoure.
Le nettoyage de l’eau miraculeuse, mais vénéneuse,
du plus sacré des fleuves est lancé ; gigantesque travail qui s’étend
de Gangotri à la baie du Bengale.
Évolution
de l'indice de pollution dans la ville de Bordeaux - octobre 2004 :
Nombre de données
recueillies : 2
Moyenne sur le mois : 3.50