La France pourrait injecter du biogaz dans le réseau de gaz naturel

Echo Nature
Le magazine d'information environnementale

Energie renouvelable dont on parle le moins en France, le biogaz, ou gaz issu de la dégradation des matières organiques en absence d’oxygène, est actuellement principalement brûlé sans aucune forme de valorisation en France. Pourtant, les possibilités de le valoriser sont multiples. On peut ainsi s’en servir pour produire de l’électricité, de la chaleur, voire un carburant pour les véhicules, ou encore en complément de l’approvisionnement des particuliers en gaz naturel (chauffage des logements, des aliments, etc.) en l’injectant dans le réseau correspondant.

Si la réglementation européenne permet son injection dans les réseaux europ
éens de gaz naturel, elle laisse le soin à chaque état de définir les caractéristiques du biogaz à injecter. En effet, selon son origine, la composition du biogaz varie dans de grandes proportions. Constitué en grande partie de méthane et, dans une moindre part, de gaz carbonique (1), le reste de sa composition tient à la nature des déchets et des procédés d’obtention qui lui sont associés (2). Ainsi, les biogaz contiennent également du sulfure d’hydrogène, de l’oxygène, de l’azote, auxquels il convient d’ajouter une palette de 250 autres composés chimiques (pour une part totale ne dépassant pas 5 %) pouvant être présents selon la source production.


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Si au niveau européen l’Allemagne, l’Autriche, les Pays-Bas, la Suède et la Suisse injectent d’ores et déjà du biogaz dans leurs réseaux de gaz naturel, en France cela reste interdit notamment pour des questions de santé publique. Aussi, c’est pour lever toute ambiguïté en la matière qu’en septembre 2006 les ministères en charge de la santé, de l’écologie et de l’énergie ont mandaté l’AFSSET (Agence Française de Sécurité Sanitaire de l’Environnement) sur les risques sanitaires pour les usagers, à leur domicile, dus à l’injection de biogaz dans le réseau de distribution de gaz naturel.
Après 2 ans d’évaluation, l’agence vient de rendre son analyse en considérant "… qu’il n’y a pas de risque sanitaire spécifique lié à l’injection dans le réseau de certains types de biogaz épurés". Par ce verdict, l’agence ouvre la porte, en France, à une valorisation nettement plus importantes des biogaz issus des déchets organiques des ménages, de l’agriculture, de la restauration collective ou encore de l’industrie agro-alimentaire.
 

Pascal Farcy

 

Le développement des cultures OGM en France ne va pas sans conséquence sur les autres cultures et protéger des contaminations fortuites les filières classiques et bio induit des coûts supplémentaires. La coexistence de ces différentes formes de production est même parfois impossible, comme le montre une étude réalisée par le CREG (Centre de Recherche et d’Etude en Gestion) et l’Université de Pau pour Greenpeace.

A l’échelle mondiale
en 2007, 114,3 millions d’hectares ont été cultivés en OGM, avec une progression de 12 % enregistrée depuis 2006. Les surfaces en France ont également connu un important développement, passant de 5 000 ha de maïs MON810 en 2006 (un maïs génétiquement modifié pour produire un insecticide) à environ 20 000 ha en 2007. Depuis 1997, un étiquetage portant la mention "susceptible de contenir des produits issus d’OGM" permet au consommateur de choisir parmi les offres du marché.


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Condamnée fin janvier 2007, pour publicité mensongère en faveur de son désherbant le Roundup, la firme Monsanto avait fait appel de cette décision. Aujourd'hui, les magistrats de la cour d’appel de Lyon ont confirmé le bien-fondé du premier jugement en déboutant la requête de Monsanto. En conséquence, la multinationale devra s'acquitter de l'amende de 15 000 € précédemment requise, tout comme le distributeur du Roundup, la société Scotts France. En outre, la publication du jugement dans le quotidien le Monde et la revue Maison & Jardin, ainsi que le versement de 5 000 € de dommages et intérêts à l’association Eau & Rivières de Bretagne (ERB), à l’origine de l’affaire, sont évidemment maintenus.

Rappelons que la publicité incriminée présentait le Roundup comme un désherbant biodégradable et non-nocif pour l’environnement, un argumentaire non-retenu par le tribunal, lequel a considéré qu'au contraire le produit avait une "...
présentation qui élude le danger potentiel du produit par l’utilisation de mots rassurants et induit le consommateur en erreur en diminuant le souci de précaution et de prévention qui devraient normalement l’inciter à une consommation prudente".

Cette confirmation du jugement intervient au moment où une déclinaison du Roundup, le Roundup Allées et Terrasses, dédié au désherbage des allées de parcs, jardins publics et autres trottoirs vient de se voir retirer son autorisation de commercialisation par le ministère de l'agriculture.
 

 

La pollution de l’air intérieur liée à l’usage domestique de combustibles comme le bois ou le charbon serait responsable de près de 3 millions de morts par an d’après un rapport récemment publié par Green Cross Suisse et le Blackwell Institute (USA).

Le deuxième risque environnemental pour la santé, après la contamination de l’eau
Plus de 50 % de la population mondiale utilise le charbon et les combustibles issus de la biomasse (bois, fumures, résidus de culture) pour cuisiner, se chauffer ou s’éclairer. Ces utilisations ont généralement lieu dans des habitats confinés, à faible ventilation, et exposent les femmes et les enfants à des fumées toxiques en moyenne 7 heures/jour. La combustion incomplète des matériaux provoque des dégagements de gaz très nocifs, comme les aldéhydes, le benzène ou le monoxyde de carbone et les particules fines présentes dans l’air des maisons ont des niveaux 20 fois supérieurs à la norme admise par l’EPA (Environmental Protection Agency, USA), 200 fois supérieurs pendant la préparation des repas. Les effets sur la santé de ces gaz et de ces particules volatiles sont tout à fait dramatiques. La pollution de l’air intérieur représenterait 4 % de la charge mondiale de morbidité, et serait, après les eaux insalubres, le 2e facteur environnemental de maladies graves à mortelles. En Chine, 16 % des décès de femmes sont dus à des infections pulmonaires, en Inde, les maladies respiratoires sont les plus importantes, représentant 12 % des diagnostics. L’exposition aux fumées provoque des cataractes, cancers du sein, bronchites aiguës et tuberculoses, et serait également la cause de nombreuses naissances prématurées à haut risque.

Face à cette pollution intérieure, les chiffres sont difficiles à estimer. L’OMS évalue à 1,5 million le nombre de morts par an, alors que le rapport 2008 de Green Cross annonce près de 3 millions. Quoi qu’il en soit, les fumées domestiques représentent un véritable fléau dans les pays en voie de développement et tuent plus encore que le paludisme (1,3 million).
 

Elisabeth Leciak

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S’il est aisé de veiller à éteindre la lumière lorsque l’on quitte une pièce, la démarche est nettement moins évidente dès lors qu’elle s’applique à des lieux à grande échelle, accessibles au grand public. Zones de passage par excellence, les gares, aéroports et autres complexes sont ainsi à l’origine d’un important gaspillage énergétique généré par la nécessité d’assurer un minimum de confort aux usagers. Aussi, jusqu’à récemment, il apparaissait pour le moins délicat d’adapter l’éclairage en fonction de facteurs aussi aléatoires que la fréquentation du public ou les variations d’intensité de la luminosité naturelle.

Six employés de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle ont pourtant relevé le défi. Grâce à une connaissance précise des infrastructures et de leur agencement, ils sont parvenus à mettre au point une application informatique permettant aux exploitants de visualiser en temps réel les consommations d’énergie des aérogares A, B, C et D du terminal 2. Réalisé à partir d’une Gestion Technique Centralisée préexistante, le système est en mesure d’évaluer les consommations électriques des différentes zones d’éclairage des aérogares ciblés et de les comparer à des courbes de référence. Sa double fonctionnalité en fait également un utile outil de régulation, capable d’adapter tout au long de la journée l’éclairage selon le taux d’occupation constaté et l’ensoleillement extérieur.
Selon Aéroports de Paris (ADP), le système aurait déjà fait ses preuves et devrait permettre une économie de l’ordre de 100 000 euros pour l’année 2008.

Cécile Cassie

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