4 aout 2008
Qui a découvert l’eau sur Mars? ANNEE 2008 |
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Mars: la glace
goûte l'eau(Agence Science-Presse) – La glace martienne avait été découverte
depuis longtemps. Il ne restait plus qu’à la... goûter. Voilà qui est fait.
Pas de surprise : ça goûte l’eau! Évidemment, ça aurait été plus facile si la sonde Phoenix s’était posé sur une banquise. Malheureusement pour les lointains Terriens, même à proximité de ce Pôle Nord martien, tout ce qu’elle a à se mettre sous la patte, ce sont des minuscules fragments de glace dans un océan de poussière. Il y a des semaines que les ingénieurs de la NASA observent ces infimes taches blanches qui brillent au Soleil puis fondent, et qu'ils espèrent pouvoir en analyser au moins une. C’est justement en prenant une pelletée de poussière, mercredi dernier, et en la plaçant dans un de ses huit fours, que Phoenix a révélé qu’il avait enfin ramassé un peu de glace au passage. Et encore les Terriens ont-ils eu de la chance : l’échantillon, ramassé à 5 centimètres de profondeur, aurait pu fondre une fois à « l’air libre ». La température clémente a fait en sorte que c’est une sorte de neige mouillée qui est entrée dans Phoenix. Qui a découvert l’eau sur Mars? Les sondes mobiles Spirit et Opportunity ont détecté en 2004 et 2005 ce qu’on a supposé être des traces laissées par l’eau dans un lointain passé. Mais avant elles, en 2002, la sonde européenne Mars Express, depuis l’orbite, avait confirmé la présence de glace, sous le Pôle Sud, peut-être cachée à cet endroit depuis des centaines de millions d’années. La sonde américaine Mars Odyssey aurait détecté la même chose, sous les deux Pôles, en 2002. Qui plus est, les fours, dont ça devait être l’activité principale —c’est-à-dire recevoir un contenu suspect, et le chauffer légèrement, à 2 degrés Celsius, pour en « renifler » ce qui s’évapore— ont été récalcitrants : depuis l’arrivée de Phoenix sur Mars le 25 mai, les analyses ont tourné court, d’abord en raison d’un court-circuit dans le premier four, puis à cause d’un fragment coincé dans un des filtres pendant deux semaines. Pendant ce temps, le compteur tourne : la mission, qui a coûté 420 millions$ n’était censée durer que trois mois, ce qui aurait dû être largement suffisant pour faire fondre de la glace et détecter, peut-être, d’autres composants chimiques. C’est seulement jeudi dernier que le directeur du programme d’exploration Michael Meyer a annoncé une extension de cinq semaines, soit jusqu’à la fin-septembre. Au coût de 2 millions$ supplémentaires. Pendant que l’hiver martien approche et que les journées raccourcissent, au grand déplaisir des batteries solaires. |
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AOUT 2008 | |
Ce n’est pas
la plus grosse fracture de l’histoire récente : en 2005, une des cinq autres
calottes, Ayles, s’est brisée, envoyant à la dérive une île de glace de 66
km2.L’eau douce qui tombe chaque année (en neige ou en pluie) s’accumule
donc « au-dessus » du fjord, séparée de l’eau salée par un mètre de glace
qui ne fond jamais. Des planctons d’eau douce et d’eau salée, de même que
d’autres formes de vie, dont des algues microscopiques, se côtoient sans se
visiter : un écosystème nouveau est né. Selon les images du satellite canadien Radarsat, entre 2000 et 2002 ont commencé à apparaître d’énormes fissures dans cette glace qui ne fondait plus depuis 3000 ans. À partir de là, Warwick Vincent, de l'Université Laval, et son collègue Derek Mueller, prévoyaient déjà, en 2003, l'inévitable fracture de la calotte glaciaire. L’eau douce a immédiatement commencé à se déverser dans l’eau salée du dessous et, de là, vers l’océan. Les chercheurs ont évalué que c’était l’équivalent d’un mois des chutes Niagara : 3 milliards de mètres cube d’eau douce. À l’été 2003, le lac s’était entièrement vidé. De son eau douce, et de son écosystème. |
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Marché
du carbone: est-ce que ça fonctionne?(Agence Science-Presse) – Alors qu’un
marché du carbone fait timidement ses premiers pas au Canada et que l’idée
fait son chemin aux États-Unis, l’Europe commence à avoir assez d’expérience
pour tirer un premier constat : les émissions de carbone des industries
participantes continuent de grimper, et les opposants continuent d'être
bruyants. Le principe est simple : si vous polluez trop, vous payez une pénalité sous la forme de « permis de polluer », achetés à des industries qui, elles, ont réduit leurs émissions. Mais dans la pratique, le système implanté en janvier 2005 auprès de 12 000 industries productrices d’électricité, de ciment, d’acier, de pâtes et papiers, etc., s’est heurté à deux problèmes imprévus : - certains pays de l’Union européenne ont accordé au début trop de permis de polluer; la valeur de ces permis a dégringolé de moitié, au point de menacer le marché du carbone d’effondrement; des interventions gouvernementales ont stabilisé le marché depuis, mais les pays les plus pauvres, menés par la Hongrie, menacent de se retirer de ce système qui, disent-ils, nuit à leur croissance économique; - des compagnies et des lobbyistes efficaces ont tellement bien influencé les politiques de certains pays que l’Union européenne souhaite centraliser la gestion du marché du carbone, afin d’éviter que les plus riches n’en profitent indûment. Une initiative... américaine! Étonnamment, ce sont les Américains qui furent les pionniers d’une « bourse du carbone », dès les années 1970. Ils ont utilisé le principe jusqu’au tournant des années 1990 dans le but de limiter les émissions des industries responsables des pluies acides. Les autorités américaines ont également moussé l’idée de faire de ces permis de polluer une partie intégrante du Protocole de Kyoto. Le vent a tourné avec l’arrivée au pouvoir du Président George W. Bush en 2001, et l’idée d’un marché national du carbone a été enterrée. Exemple. Des industries énergivores (aciéries et alumineries, entre autres) s’opposent vigoureusement à des projets de lois qui les obligeraient à acheter davantage de permis. Leur lobbying a été efficace, puisqu’en Grande-Bretagne notamment, les émissions des cimenteries ont augmenté de 50% depuis 2005. Les compagnies d’électricité allemandes (E.ON et RWE) et suédoise (Vattenfall) sont également pointées du doigt. Même les écologistes sont insatisfaits. L’énorme lobbying, dénonce l’un d’eux dans le International Herald Tribune, « crée tant d’incertitudes sur la façon dont ce marché opère qu’à peu près personne n’investit dans des technologies plus propres en Europe ». Mais le vent tourne : même aux États-Unis, les deux candidats à la présidence ont pris des engagements en ce sens, promettant l’institution d’un marché du carbone inspiré de celui de l’Europe. Et au Canada, le dossier progresse à petits pas entre l’Ontario et le Québec. La suite au prochain épisode... |
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Les cyanobactéries | |
Est-ce que tous les végétaux en milieu aquatique sont des algues? Non pas tous. Certains végétaux sont des algues et d’autres sont des plantes aquatiques. Dans le langage courant, les deux groupes sont souvent confondus, à tort, sous le nom d’« algues » malgré leurs caractéristiques différentes. Les algues d’eau douce sont en majorité microscopiques. Cela signifie qu’une seule de ces algues, soit un individu, ne se voit pas à l’oeil nu. Les algues microscopiques qui vivent librement dans l’eau constituent le phytoplancton. Celles qui recouvrent des roches ou des objets peuvent former des amas apparents : le périphyton. D’autres algues sont macroscopiques. Il s’agit des algues filamenteuses et des algues qui ressemblent à des plantes aquatiques. Quant aux plantes aquatiques, elles sont toutes macroscopiques. De plus, ces végétaux ont des tissus spécialisés formant des parties reconnaissables : des feuilles, des tiges et des racines qui renferment des vaisseaux. Ces vaisseaux servent à transporter l’eau et les sels minéraux pour nourrir la plante. Les plantes aquatiques sont donc plus complexes et plus évoluées que les algues. Les cyanobactéries sont-elles des algues? Oui et non! Non, car les cyanobactéries sont classées dans le même groupe que les bactéries, lesquelles sont reconnues comme étant plus primitives que les algues Oui dans le sens que les cyanobactéries possèdent d’importantes caractéristiques communes avec les algues, comme des pigments dans leur cellule, ce qui leur permet de faire de la photosynthèse. Pour cette raison, les cyanobactéries sont appelées également « algues bleu vert ». L’appellation « bleu-vert » est attribuable à leurs pigments bleus (phycocyanine) et verts (chlorophylle) qui dominent chez la plupart des espèces. Depuis quand existent les cyanobactéries? Habitent-elles tous les plans d’eau? Les cyanobactéries seraient les plus vieux micro-organismes de notre planète! Elles dateraient de deux à trois milliards d’années! Avec le temps, elles ont colonisé différents milieux, dont ceux d’eau douce. Elles habitent même des lacs « en santé ». Dans de tels cas, elles n’y sont pas très nombreuses et n’y forment pas de fleur d’eau importante ou facilement visible. Elles ne représentent pas de risque pour la santé publique.
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LES HUITRES | |
Les mortalités d’huîtres ne sont pas un phénomène
exceptionnel, et les ostréiculteurs ont appris à s’en "accommoder".
Néanmoins, cette année, face à l’ampleur des pertes et à la simultanéité du
problème sur l’ensemble des bassins de production français, à l’exception du
bassin d’Arcachon, l’IFREMER (1) travaille à en identifier les causes
possibles.
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50 % des espèces mondiales de primates en voie d’extinctionDressant un état des lieux de l’état de préservation des mammifères du
monde, une récente étude, financée par Conservation International (CI), la
fondation Margot Marsh pour la biodiversité, le parc Animal Kingdom de
Disney et l’UICN (Union mondiale pour la nature), vient de dévoiler ses
premiers résultats. Fruits du travail d’experts scientifiques
internationaux, les premières données divulguées s’intéressent exclusivement
aux primates et singes de taille et race diverses. Retraçant pour la
première fois en cinq ans l’évolution des quelque 634 espèces mondiales de
primates, elles sont pour le moins éloquentes. |
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Une extension de station de ski abandonnée au nom du Grand Tétras
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Attraction touristique majeure, la station de ski de
Mijanès-Donezan, située en Ariège dans la région Midi-Pyrénées, a fêté en
2001 ses 40 ans d’existence. Mais, jugeant que son potentiel était loin
d’être exploité à son maximum, le Préfet de Midi-Pyrénées validait en mars
2007 un projet d’extension de la station de sports d’hiver destiné à étendre
de 40 % le domaine skiable. Pourtant, à la veille d’être entamés, les travaux d’aménagement ont été suspendus. A l’origine de ce revirement, une ordonnance du juge administratif de Toulouse, prononcée le 24 juillet dernier, ordonnant l’arrêt des travaux de défrichement. Saisi par les associations le Comité Ecologique Ariégeois, Nature Midi-Pyrénées et France Nature Environnement (FNE), celui-ci a estimé que le déboisement de la vallée de la Maure, zone forestière domaniale, mettrait gravement en péril la survie du Grand Tétras, un oiseau sauvage adepte des forêts mixtes. De fait, si elles ont satisfait le Ministre de l’Agriculture, Michel Barnier, les mesures compensatoires prévues pour la préservation de l’espèce n’ont pas convaincu le juge, lequel les a jugé insuffisantes. Egalement connu sous le nom de coq de Bruyère, le Grand Tétras est inscrit à la directive européenne « oiseaux » visant à la conservation des oiseaux sauvages. Depuis 2003, il est également recensé comme espèce en voie d’extinction par la Liste Rouge des oiseaux nicheurs d’Alsace. Mais ce statut d’espèce protégée n’a pas suffi à enrayer son déclin, Et bien qu’étant encore présent dans le Jura et les Pyrénées, il ne dispose que d’effectifs restreints dans la région des Vosges. Volatile sédentaire se nourrissant au gré des saisons d’aiguilles de conifères, de jeunes pousses et de baies, ce gallinacé de grande taille peine à s’adapter à un milieu naturel en constante mutation. Parmi ces nombreux bouleversements, l’uniformisation du couvert forestier et le développement des activités touristiques et de loisirs représentent les principaux facteurs à l’origine de sa disparition. Outre un régime alimentaire appauvri, ce dernier voit en effet son espace vital se raréfier sous l’action de l’homme. Une intrusion particulièrement lourde de conséquences lorsqu’elle s’opère au cours de périodes clés telles la parade nuptiale, la couvaison ou l’élevage des nichées. A l’instar de n’importe quel écosystème naturel, la vallée de la Maure constitue une terre d’accueil pour une grande diversité d’espèces animales et végétales, toutes menacées par la cohabitation avec l’homme. |
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Alpagas | |
Confronté à une vague de froid exceptionnellement
longue, le gouvernement péruvien a déclaré l’état d’urgence dans 11 des 25
régions qu’abrite le pays. Si les cultures agricoles sont menacées, les
pâturages destinés à accueillir les troupeaux d’alpagas (1) le sont plus
encore.
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Le CO2 caché de l’Occident
Alors que de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer l’explosion des
émissions de CO2 de la Chine, une équipe de chercheurs internationaux, sous
la direction de l'Université de Leeds (1) en Angleterre, a estimé la part de
ces émissions liées à la fabrication de produits destinés aux pays
industrialisés. |
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Manger trop épicéAlors qu’une nouvelle législation sur les
substances aromatisantes est actuellement à l’étude au sein de l’Union
européenne, se pose la question de la possible nocivité pour la santé
humaine d’une consommation élevée d’épices et d’herbes. Selon les propos
tenus par la députée slovène Mojcar Drcar Murko, en charge du dossier, il
s’agit plus de faire preuve de précaution que de répondre à une réelle
inquiétude.
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