Selon les chiffres publiés par la presse britannique (Guardian et The Independent), l'augmentation des concentrations en dioxyde de carbone s'est accrue de manière très inquiétante entre 2001 et 2003.


Les quantités de dioxyde de carbone (principal gaz à effet de serre d'origine anthropique) ont augmenté de plus de 2 particules par million de particules (ppm) par an et ce pendant deux années consécutives. Ainsi, entre 2001 et 2002, les concentrations de CO2 sont passées de 371,02 à 373,10 (une hausse de 2,08 ppm sur l'année) et ont atteint 375,64 en 2003, soit une hausse annuelle de 2,54 ppm.

1850 270     ppm
2001 371.02 ppm
2002 373.10 ppm
2003 375.64 ppm



Ces données sont enregistrées au sommet du mont Mauna Loa à Hawaï depuis 1958 par les services de Charles Keeling, un chercheur américain.
Les mesures effectuées à l'observatoire de Mauna Loa et l'étude des bulles d'air emprisonnées dans les calottes polaires, montrent que la concentration de CO2 était d'environ 270 ppm dans les années 1850 (début de la civilisation industrielle).


Selon ce chercheur, seules quatre années jusque là (1973, 1988, 1994 et 1998) avaient connu des hausses de la concentration de dioxyde de carbone de plus de 2 ppm, et à chaque fois il s'agissait d'années marquées par le phénomène El Nino. Il s'agirait donc d'un phénomène nouveau puisque selon le chercheur américain, aucune de ces deux années n'étaient des années El Nino et qu'aucune donnée ne permet d'expliquer cette hausse.


Selon Charles Keeling, l'une des explications à ce phénomène pourrait être un affaiblissement de la capacité de la terre à absorber le dioxyde de carbone en excès, «un affaiblissement des puits à dioxyde de carbone (les océans et les forêts) associé au réchauffement de la planète et résultant d'une réaction au changement climatique».

mois octobre 2004

13.10.04 Carte globale de la pollution atmosphérique au bioxyde d'azote
 
18 mois d'observations de l'atmosphère de la Terre ont été nécessaires à SCIAMACHY, un instrument embarqué à bord du satellite européen d'observation de la Terre Envisat pour dresser une carte globale de la pollution atmosphérique au dioxyde d'azote, montrant ainsi comment l'activité humaine affecte la qualité de l'air. Ce gaz joue également un rôle important dans la chimie de l'atmosphère. Il mène à la production d'ozone dans la troposphère, une région basse qui s'étend entre 8 et 16 km au dessus du sol.

Ce gaz émis principalement par l'industrie lourde, les centrales thermiques ou le transport routier.

Spectromètre d'absorption imageur à balayage pour la cartographie de l'atmosphère (SCIAMACHY)

Cet instrument mesure les gaz à l'état de traces présents dans l'atmosphère ainsi que les concentrations d'aérosols en observant la réflexion et la diffusion de la lumière solaire. Les mesures fournies par SCIAMACHY permettront d'étudier un large éventail de phénomènes qui exercent une influence directe sur les conditions atmosphériques, notamment les incendies de forêts, les tempêtes de poussière, la pollution industrielle l'activité volcanique et les phénomènes associés au Soleil.

SCIAMACHY est une version améliorée de l'instrument GOME (Expérience de surveillance de l'ozone à l'échelle du globe) embarqué sur ERS-2. Il a l'avantage de bandes spectrales et de capacités d'observation au limbe ; il assurera la continuité des mesures fournies par GOME et en améliorera la qualité.

Envisat ( ENVIronmental SATellite)

Envisat est un satellite d'observation de la Terre doté d'une combinaison tout à fait unique d'instruments qui améliorent considérablement la gamme et la précision des mesures scientifiques de l'atmosphère, des océans, des surfaces émergées et des glaces.


Il a été lancé par une fusée Ariane 5 dans la nuit du 28 février au 1er mars 2002. C'est le satellite européen d'observation de la Terre le plus ambitieux jamais mis au point. Il s'inscrit dans la lignée des missions ERS 1&2 lancées avec succès dans les années 90 par l'ESA.

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Credit University of Heidelberg