La description de la circulation de Hadley donne une image trop «lissée» qui masque complètement des phénomènes intenses et brefs comme les cyclones tropicaux. Ouragans dans les Caraïbes ou typhons dans le Pacifique Nord Ouest, ils mettent en jeu des énergies telles qu'ils ravagent tout sur leur passage.

On comprend encore mal comment se déclenchent ces intenses mouvements tourbillonnaires qui s'étendent sur plusieurs centaines de kilomètres. On sait cependant qu'ils ne prennent naissance qu'au-dessus des eaux les plus chaudes, dépassant 27 °C, et en dehors des latitudes équatoriales, dans les régions où la force de Coriolis devient suffisamment importante pour permettre la formation de tourbillons. Poussés par les vents dominants, ils vivent quelques jours jusqu'au moment où, atteignant la terre ferme ou des eaux océaniques plus froides, ils se dissipent. Leur moteur est en effet alimenté par une intense évaporation à la surface des océans, suivie par un puissant dégagement de chaleur latente dans la partie centrale du cyclone vers laquelle l'air est complètement aspiré. Cette zone active du cyclone se développe seulement sur quelques dizaines de kilomètres autour de 1'oei1 du cyclone où, au contraire, l'air suit un mouvement descendant. Les vents qui peuvent dépasser 300 km à l'heure dans la zone active contrastent avec le calme qui règne au cour même du cyclone.

Des pluies diluviennes, des vents violents dévastent tout, comme ce fut le cas à la Guadeloupe lors du passage du cyclone Hugo en septembre 1989. Les conséquences sont encore plus dramatiques lorsque le cyclone s'abat sur un littoral surpeuplé, comme au Bangladesh où, en avril 1991, un cyclone généra localement une montée de la mer de près de 6 m qui submergea complètement la ville de Chittagong et les îles du golfe du Bengale, provoquant la mort de plus de 100 000 personnes. Cet événement n'est malheureusement pas unique dans l'histoire de cette région qui est régulièrement balayée par des cyclones tropicaux: en novembre 1970, on recensait plus de 300 000 victimes. Pourtant, dans certains cas, au japon par exemple, les bienfaits d'un typhon l'emportent sur les dégâts massifs causés aux infrastructures, tant l'eau est un bien précieux pour l'économie.

Les inondations survenues au Bangladesh en avril 1991 témoignent des effets dévastateurs des cyclones tropicaux.