| Alors que les inondations semblent
de plus en plus fortes et fréquentes sur certaines régions de la
planète, simultanément les déserts avancent... L'infiltration de l'eau dans le sol diminue sur de larges étendues et le ruissellement de surface augmente à cause du drainage, de l'imperméabilisation des sols et de la déforestation. De plus la surexploitation des nappes phréatiques pourrait aggraver le problème et devenir un paramètre important des modifications climatiques.... Ce site tente d'expliquer pourquoi et propose une solution globale réalisable et modulable qui pourrait devenir urgente.. L'Association des Biefs du Pilat a pour objectif:
Développer et promouvoir le principe
de gestion globale et durable de l'eau par répartition et étalement
des eaux de ruissellement excédentaires vers une infiltration
continue lente et profonde grâce à un réseau constitué
principalement de biefs et de réservoirs tampons.
Ce procédé s'applique à partir des têtes des bassins versants et permet de ralentir et filtrer les écoulements et de reconstituer les nappes phréatiques. Il apporte un complément de solution à la lutte contre les inondations et aux dérèglements climatiques. De plus, il peut élargir et augmenter le champ d'action de la production d'énergie propre et renouvelable, aussi bien pour des micro-centrales hydrauliques que pour la géothermie. |
Les centrales hydrauliques:
Pour l'instant, ce manque de vue globale profite aux industries des techniques
chargées de fournir les équipements et les énergies permettant de pallier
ce problème. Un réseau de biefs généralisé peut contribuer à développer
les micro-centrales en créant des nouveaux sites propices à leur développement.
D'autre part, ces biefs, plus longs que ceux qui alimentaient les moulins des
siècles passés, peuvent permettre d'acheminer, sur des dizaines de kilomètres
, les volumes d'eau permettant de produire de l'énergie hydraulique avec des
fortes pressions et des débits faibles sur les micro-centrales situées en
fond de vallée en aval du bief.
Cet avantage (de travailler avec une pression plus forte et un débit plus
faible) est aussi un moyen d'économiser la ressource en eau.
Les projets actuels qui cherchent à remettre en activité les micro-centrales
se trouvent dans l'obligation de garantir un débit réservé au point de prélèvement.
D'autre part, comme ces projets ne visent que la production d'énergie, les
turbines sont alimentées par une tuyauterie enterrée. Le ruisseau concerné
en aval de la tuyauterie voit son débit réduit du débit détourné sans
aucune compensation aux autres utilisateurs de la rivière notamment en période
d'étiage.
Une alimentation de microcentrale par un bief dont on accepte une fuite contrôlée
tout au long de son trajet permet d'infiltrer une partie du volume détourné
et de restituer les volumes d'eau des périodes excédentaires dans le but de
soutenir le débit d'étiage en aval du point de départ du bief.
Les biefs peuvent ainsi assurer la multifonction de soutenir l'étiage et
d'acheminer l'eau d'une turbine. Ils peuvent aussi permettre de stocker l'eau
dans des réservoirs tampons d'altitude situés en bouts de biefs ou quelque
part sur leurs parcours. Ces réservoirs, situés en dehors des talwegs,
peuvent être eux-mêmes à multifonction et avoir pour vocation en plus de
l'alimentation des nappes phréatiques ou des micro-turbines de servir les intérêts
de la pêche et du tourisme ou d'être disponibles pour la lutte contre les
incendies de forêts.
L'ensemble du réseau de biefs et des réserves d'eaux sont complémentaires
et nécessaires à l'optimisation du fonctionnement et des investissements .
Ils constituent un complément aux voies d'eau naturelles que sont les
ruisseaux, les rivières et les zones humides et leur redonnent leurs capacités
d'infiltration volées au fil des siècles par les activités humaines .
Cet outil peut permettre de gérer par ordinateur, grâce à l'ensemble des
données hydrologiques , les intérêts et les besoins de chaque utilisateur
concerné en respectant l'environnement dans sa globalité et durablement..
La géothermie:
L'augmentation des parts de marché des énergies renouvelables fait ressortir
également la géothermie. Comme par enchantement, la nature est capable de
nous fournir,et pas seulement en Islande, de la chaleur qui ne soit pas forcément
le résultat de la combustion de fossiles qui contribue à l'effet de serre .
Le magma et la chaleur de l'écorce terrestre ressortent comme palliatifs à
tous nos problèmes de pollutions et autres effets de serre. Il suffit de
faire circuler de l'eau dans un tuyau qui va chercher la chaleur constant du
sous-sol et d'y associer une pompe à chaleur pour transférer les calories
dans un circuit de chauffage. Rien de plus simple pour chauffer sa maison...
Des projets plus ambitieux vont chercher plus profondément pour dévier des
sources d'eaux chaudes et chauffer des ensembles d'immeubles ou créer des
centres de thalassothérapies. On ne peut que se réjouir d'un virage qui
permet aux consommateurs de mieux disposer de ressources naturelles gratuites
et non polluantes. Mais on peut se demander aussi si ces ressources sont
vraiment inépuisables et si on peut les exploiter n'importe comment sans créer
des effets pervers à plus ou moins long terme....