Alors que les inondations semblent de plus en plus fortes et fréquentes sur certaines régions de la planète, simultanément les déserts avancent...
L'infiltration de l'eau dans le sol diminue sur de larges étendues et le ruissellement de surface augmente à cause du drainage, de l'imperméabilisation des sols et de la déforestation.
De plus la surexploitation des nappes phréatiques pourrait aggraver le problème et devenir un paramètre important des modifications climatiques....
Ce site tente d'expliquer pourquoi et propose une solution globale réalisable et modulable qui pourrait devenir urgente..
L'Association des Biefs du Pilat a pour objectif:
Développer et promouvoir le principe de gestion globale et durable de l'eau par répartition et étalement des eaux de ruissellement excédentaires vers une infiltration continue lente et profonde grâce à un réseau constitué principalement de biefs et de réservoirs tampons.
Ce procédé s'applique à partir des têtes des bassins versants et permet de ralentir et filtrer les écoulements et de reconstituer les nappes phréatiques.
Il apporte un complément de solution à la lutte contre les inondations et aux dérèglements climatiques. De plus, il peut élargir et augmenter le champ d'action de la production d'énergie propre et renouvelable, aussi bien pour des micro-centrales hydrauliques que pour la géothermie.
 

Les biefs et les incendies de forêts:

Tous les ans, à la fin de l'été, les versants les plus exposés au soleil des zones encore boisées, sont la proie des flammes .
Pour Lutter contre ces catastrophes dues souvent à des actes criminels, des moyens importants en hommes et matériels d'intervention sont déployés.
En dehors des périodes d'intervention, des mesures préventives ou de surveillance sont également mises en place pour y faire face. Le débroussaillage des zones à protéger en priorité permettent de réduire les risques de départs de feux aux alentours des habitations. Afin d'être prêt à intervenir, un important matériel, notamment les canadairs et des hélicoptères, nécessitent une présence et un entretien permanent. Certains secteurs à risque ont été pourvus de réserves d'incendies au sol en béton ou en acier permettant aux camions citerne de venir s'y ravitailler.
Toutes ces mesures seraient encore plus efficaces si elles étaient complétées d'un réseau globale de répartition d'eau permettant d'acheminer toute l'année des millions de tonnes d'eau sur tout le territoire. Dans les régions du sud la pluviométrie est plus faible . Elle est cependant encore suffisante pour permettre de récupérer des volumes d'eau des zones et périodes excédentaires, qu'il suffirait de gérer selon la méthode de la gestion globale de l'eau.
Des biefs et des réservoirs tampons permettent une circulation permanente pour transférer l'eau dans le vrai réservoir qu'est le sous-sol. L'alimentation permanente du sous-sol redonnerait au fil des décennies à venir des zones humides moins sensibles au feu surtout dans les talwegs. Les réservoirs tampons, garantissant un volume minimum de sécurité ,permettraient de disposer de réserves importantes d'altitude pouvant donner de la pression sur un réseau d'incendies pour alimenter les lances et les camions. Ce réseau permettrait donc de réduire les risques d'incendie à long terme tout en apportant un complément efficace aux moyens actuels de lutte contre les incendies de forêts.

Les biefs pour alimenter les microcentrales hydrauliques et la géothermie:

L'eau souterraine circule sous l'effet de la gravité et grâce à la chaleur du magma . Le cycle de l'eau profond interfère avec le cycle de l'eau atmosphèrique . L'eau des profondeurs se déverse dans les eaux de surface et réciproquement.L'énergie mécanique et thermique de ces eaux souterraines pourrait être mieux exploitée grâce aux biefs.

Les centrales hydrauliques:
Le principe de gestion globale de l'eau que cherche à faire connaître l'association des biefs du Pilat est un moyen de répartir et préserver la ressource en eau. Ces biefs participent à la conservation de l'énergie solaire en stockant l'énergie cinétique propre et renouvelable de l'eau.
Cette eau dont l'écoulement est retardé, par un parcours d'infiltration verticale lente et profonde à travers la surface mouillante des parois du bief, contribue à économiser de l'énergie.
En effet, cette eau conservée en altitude, n'aura plus à être pompée plus en aval du cours d'eau quelques mois plus tard pour toutes sortes de besoins de l'activité humaine puisqu'elle sera encore disponible dans les réserves situées en hauteur du bassin versant. Elle pourra alors servir à la fois à la consommation courante en plus grande quantité et qualité, mais aussi à la production d'énergie en petite quantité et localement mais sur l'ensemble du territoire.
La vue globale du problème permettrait donc d'économiser, individuellement et collectivement, de l'énergie et des investissements.


Pour l'instant, ce manque de vue globale profite aux industries des techniques chargées de fournir les équipements et les énergies permettant de pallier ce problème. Un réseau de biefs généralisé peut contribuer à développer les micro-centrales en créant des nouveaux sites propices à leur développement.


D'autre part, ces biefs, plus longs que ceux qui alimentaient les moulins des siècles passés, peuvent permettre d'acheminer, sur des dizaines de kilomètres , les volumes d'eau permettant de produire de l'énergie hydraulique avec des fortes pressions et des débits faibles sur les micro-centrales situées en fond de vallée en aval du bief.
Cet avantage (de travailler avec une pression plus forte et un débit plus faible) est aussi un moyen d'économiser la ressource en eau.


Les projets actuels qui cherchent à remettre en activité les micro-centrales se trouvent dans l'obligation de garantir un débit réservé au point de prélèvement.
D'autre part, comme ces projets ne visent que la production d'énergie, les turbines sont alimentées par une tuyauterie enterrée. Le ruisseau concerné en aval de la tuyauterie voit son débit réduit du débit détourné sans aucune compensation aux autres utilisateurs de la rivière notamment en période d'étiage.


Une alimentation de microcentrale par un bief dont on accepte une fuite contrôlée tout au long de son trajet permet d'infiltrer une partie du volume détourné et de restituer les volumes d'eau des périodes excédentaires dans le but de soutenir le débit d'étiage en aval du point de départ du bief.
Les biefs peuvent ainsi assurer la multifonction de soutenir l'étiage et d'acheminer l'eau d'une turbine. Ils peuvent aussi permettre de stocker l'eau dans des réservoirs tampons d'altitude situés en bouts de biefs ou quelque part sur leurs parcours. Ces réservoirs, situés en dehors des talwegs, peuvent être eux-mêmes à multifonction et avoir pour vocation en plus de l'alimentation des nappes phréatiques ou des micro-turbines de servir les intérêts de la pêche et du tourisme ou d'être disponibles pour la lutte contre les incendies de forêts.
L'ensemble du réseau de biefs et des réserves d'eaux sont complémentaires et nécessaires à l'optimisation du fonctionnement et des investissements . Ils constituent un complément aux voies d'eau naturelles que sont les ruisseaux, les rivières et les zones humides et leur redonnent leurs capacités d'infiltration volées au fil des siècles par les activités humaines .
Cet outil peut permettre de gérer par ordinateur, grâce à l'ensemble des données hydrologiques , les intérêts et les besoins de chaque utilisateur concerné en respectant l'environnement dans sa globalité et durablement..

La géothermie:
L'augmentation des parts de marché des énergies renouvelables fait ressortir également la géothermie. Comme par enchantement, la nature est capable de nous fournir,et pas seulement en Islande, de la chaleur qui ne soit pas forcément le résultat de la combustion de fossiles qui contribue à l'effet de serre . Le magma et la chaleur de l'écorce terrestre ressortent comme palliatifs à tous nos problèmes de pollutions et autres effets de serre. Il suffit de faire circuler de l'eau dans un tuyau qui va chercher la chaleur constant du sous-sol et d'y associer une pompe à chaleur pour transférer les calories dans un circuit de chauffage. Rien de plus simple pour chauffer sa maison... Des projets plus ambitieux vont chercher plus profondément pour dévier des sources d'eaux chaudes et chauffer des ensembles d'immeubles ou créer des centres
de  thalassothérapies. On ne peut que se réjouir d'un virage qui permet aux consommateurs de mieux disposer de ressources naturelles gratuites et non polluantes. Mais on peut se demander aussi si ces ressources sont vraiment inépuisables et si on peut les exploiter n'importe comment sans créer des effets pervers à plus ou moins long terme....